A. Collecter et préparer les données
L’efficacité et le succès de l’analyse prédictive reposent avant tout sur la qualité des données utilisées. Avant même de penser à la mise en place d’algorithmes sophistiqués ou de techniques avancées, il faut effectivement s’assurer que les datas sur lesquelles le travail d’analyse va porter sont précises, pertinentes et bien structurées.
Le processus visant à recueillir et à préparer les données suit donc plusieurs étapes clés :
- La collecte des données, qui peut s’effectuer via la base de données interne de l’entreprise, son site web, les réseaux sociaux qu’elle utilise, ou encore par le biais d’enquêtes de satisfaction. L’objectif est de disposer de datas qui sont révélatrices des profils, des comportements, des interactions et des préférences des clients.
- Le nettoyage des données, dont le but est d’éliminer les doublons, les erreurs et les incohérences qui pourraient nuire au travail d’analyse, et engendrer des informations à la fiabilité moindre.
- La transformation des données, qui peut consister en une normalisation de celles-ci pour qu’elles soient toutes à la même échelle, ou en leur encodage afin qu’elles puissent être exploitées par le système informatique.
- L’intégration des données, c’est-à-dire leur regroupement en un ensemble cohérent pour bénéficier d’une vision la plus large et la plus pertinente possible de la clientèle, ce qui facilitera la mise en œuvre d’analyses à plus grande échelle.
Ne pas réaliser ce travail préliminaire peut avoir pour conséquence de biaiser les résultats qui sont obtenus, et donc les prévisions qui sont établies. Sans données de qualité, même les algorithmes les plus avancés et les plus performants ne peuvent pas être en mesure de produire des insights fiables.
B. Modéliser et entraîner les algorithmes
La modélisation et l’entraînement des algorithmes constituent des phases charnières de la mise en pratique de l’analyse prédictive. Dans un premier temps, la modélisation peut se résumer à la sélection du modèle d’algorithme qui sera utilisé pour effectuer les analyses, celui-ci dépendant notamment de la technique d’analyse utilisée et de la nature des données à traiter.
Une fois ce modèle établi, il faut l’entraîner en utilisant un sous-ensemble de données collectées, ce qui signifie que l’algorithme apprend des données historiques pour comprendre les relations qui s’établissent entre elles, ainsi que les tendances qui s’en dégagent. Pour valider cet entraînement, le modèle est ensuite confronté à un ensemble de datas qu’il n’a pas encore analysé, ce qui permet de mesurer sa précision.
S’il ne répond pas aux attentes, des ajustements y sont alors apportés en affinant les paramètres ou en intégrant de nouvelles caractéristiques. C’est seulement à l’issue de cette phase d’optimisation que l’algorithme est déployé pour formuler des probabilités et des hypothèses sur des évènements futurs.
C. Détecter des tendances et prédictions
Même si les algorithmes et les outils utilisés pour l’analyse prédictive sont de plus en plus puissants et efficaces, il faut garder à l’esprit que celle-ci ne constitue pas une science exacte. Les résultats et les insights obtenus doivent donc être pondérés et pris en compte à leur juste mesure pour formuler des prédictions et détecter des tendances.
Les prédictions vont pour leur part se focaliser sur des évènements spécifiques, comme la probabilité qu’un client effectue un achat à la suite d’une campagne publicitaire. À partir des insights, il faut ainsi évaluer les chances de réussite des actions marketing, et ajuster ces dernières le plus finement possible pour que la probabilité de voir le client passer à l’acte d’achat soit la plus élevée possible.
La détection de tendances offre quant à elle une vision panoramique des mouvements et des évolutions au sein d’un marché ou d’une clientèle. L’analyse des comportements d’achats peut par exemple permettre d’identifier un changement dans les habitudes de consommation, et dévoiler des pistes plus ou moins sûres pour développer de nouvelles offres qui seront susceptibles de répondre aux attentes futures des consommateurs.
En exploitant à leur juste mesure les prédictions qui sont formulées et les tendances qui sont détectées, mais aussi en évaluant correctement les risques à partir des hypothèses qui sont émises, les entreprises peuvent ainsi tirer le meilleur profit de l’analyse prédictive en lissant et en dynamisant continuellement leurs stratégies pour maximiser le potentiel de leur relation client.
Pour aller plus loin :
Si vous n’êtes pas rassasié, nous vous proposons d’en apprendre encore davantage sur le thème de l’utilisation des données en consultant notre article qui vous présente 4 pistes pour mieux exploiter la data et améliorer votre relation client.